(extrait d’un article de membres du groupe de travail Famille, LA CROIX du 24 juin 2019)

fuite egypteC’est le nom d’une société qui transforme la procréation en fabrication d’enfant. Distribuer des droits aux personnes qui réclament l’enfant en s’affranchissant de l’enfantement, c’est invalider la procréation comme circulation du don et de la dette symboliques [autrement dit remplacer la grâce d’aimer et d’être aimé par le droit d’avoir et sa conséquence qui est d’être eu – note de Alain Bandelier], c’est instituer un authentique droit à l’enfant, un droit à faire venir l’enfant sans la relation d’enfantement qui est le berceau affectif de sa venue au monde.

La voilà de retour, la question sans cesse débattue et rebattue du « mariage des prêtres ». La dénonciation des abus et des scandales, douloureuse mais ô combien nécessaire, sert parfois d’argument pour réclamer l’abolition de la règle du célibat. Cette logique apparente est en fait odieuse et deux fois trompeuse.

ordination

Benoît XVI a bien vu le drame de notre époque : l’abolition de la transcendance abolit en même temps tout espoir d’unanimité. L’archevêque de Paris l’a dit à sa manière, fin 2018: Il nous faut reconstruire une société fraternelle. Or, pour être frères, encore faut-il une paternité commune. (...) L'oubli de Dieu nous laisse déboussolés et enfermés dans l'individualisme et le chacun pour soi.

arbredown

En préparant les grandes liturgies des Trois Jours saints (le Triduum), j’ai pensé que c’était l’occasion d’une prédication cohérente, du jeudi au dimanche. Je voudrais ne pas me contenter de quelques commentaires successifs de la Parole de Dieu, mais contempler comment ces célébrations de la Sainte Cène, de la Croix et de Pâques nous plongent au cœur de notre vocation chrétienne, c’est-à-dire la foi, l’espérance, la charité. Ou plutôt (dans l’ordre du vécu) croire, aimer, espérer. 

ostensoir

Un feu du diable a ravagé la toiture de Notre-Dame de Paris. Sans la ténacité des pompiers et la ferveur des âmes en prière, la cathédrale aurait pu s’effondrer – comme le Temple de Jérusalem, dont il n’est pas resté pierre sur pierre (Mc 13, 2).

microUne réflexion politique, c'est rare sur ce blog. Chacun son créneau. Mais quand même il y a des questions à poser et des éclairages à chercher. Connaissez-vous Bertrand Vergely, philosophe et théologien orthodoxe (Institut Saint Serge) ? Ici le lien pour lire un entretien (im)pertinent...

cathedrale meaux

À son arrivée dans le diocèse de Meaux Mgr Nahmias a fait un choix significatif en nous proposant de passer de « Église en Actes » à « Mission en Actes ». La convocation de l’Assemblée synodale était clairement dans cette dynamique : « Annoncer la joie de l’Évangile en Seine-et-Marne ! Par notre communion fraternelle, faire des disciples du Seigneur Jésus. Voilà l’objectif ambitieux que je nous donne pour cette assemblée synodale » Avec un engagement : « Je veillerai avec attention à ce que notre travail ne glisse pas progressivement sur le fonctionnement intra-ecclésial de nos communautés, mais réponde à l’appel pressant du pape François à aller aux périphéries. »

UN TEXTE COURAGEUX ET NECESSAIRE
sous-titré : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé » (Jn 14, 1)

cardinal muller

Face à la confusion qui se répand dans l’enseignement de la foi, de nombreux évêques, prêtres, religieux et fidèles laïcs de l’Eglise catholique m’ont demandé de rendre témoignage publiquement à la vérité de la Révélation. Les Pasteurs ont l’obligation de guider ceux qui leur sont confiés sur le chemin du Salut. Cela n'est possible que si cette voie est connue et qu’ils la suivent. A ce sujet, voici ce que l'Apôtre affirme : « Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu » (1 Co 15, 3).

ratzinger

QUAND JOSEPH RATZINGER ETAIT UN JEUNE THEOLOGIEN...

« De la crise d’aujourd’hui émergera une Église qui aura perdu beaucoup. Elle deviendra petite et devra repartir plus ou moins des débuts. Elle ne sera plus en mesure d’habiter la plupart des édifices qu’elle avait construits au temps de sa prospérité. Et étant donné que le nombre de ses fidèles diminuera, elle perdra aussi une grande partie des privilèges sociaux…

AneetboeufL’âne était un compagnon fidèle et familier, corvéable à merci, indispensable pour transporter les gens et un tas de choses lourdes et encombrantes. Avec le bœuf, il faisait partie de la vie quotidienne, comme le sous-entend une réflexion de Jésus : même le jour du sabbat, chacun détache de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire (Lc 13, 15).

Au commencement, quand Dieu crée, il sépare : la lumière et les ténèbres, le haut et le bas, le solide et le liquide – sans quoi tout serait vaseux ! Puis les plantes « selon leur espèce », les animaux « selon leur espèce » et, pour finir en beauté, l’altérité de l’homme et de la femme.

lumiere tenebresPour la dire, le livre de la Genèse joue avec finesse sur le singulier et le pluriel : Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa masculin et féminin (Gn 1, 1-27). Seul le Dieu Amour, le Dieu trinitaire, pouvait inventer cette image de lui-même, ce singulier pluriel où la différence n’est ni contradiction ni malédiction et où l’unité n’est ni unitaire ni totalitaire.

angeNous sommes encore sur terre, terrestres, terriens. Mais chaque année la fête de tous les saints nous fait lever les yeux vers le Ciel, elle nous invite à tourner notre cœur vers la foule immense que personne ne peut dénombrer, les myriades d’anges et la multitude de ceux qui ont lavé leur robe dans le sang de l’agneau, ces hommes et ces femmes de chez nous qui ont été touchés par la lumière du Christ et l’onction de l’Esprit Saint, peut-être sans le savoir, ou du moins en ne le reconnaissant peut-être qu’au dernier moment, quand les yeux se ferment et qu’enfin on voit l’invisible – oui, nous lui serons semblables, car nous le verrons tel qu’il est