adorat h151C’est la question de la « communion spirituelle » devenue subitement d’actualité.

Voici quelques éclairages sur cette belle démarche. Saint François de Sales : « Mais quand vous ne pourrez pas avoir ce bien de communier réellement à la sainte messe, communiez au moins de cœur et d’esprit, vous unissant par un ardent désir à cette chair vivifiante du Sauveur. » Selon saint Thomas d’Aquin, en effet, « on peut recevoir l’effet [c’est-à-dire la grâce] du sacrement, si on a le désir du sacrement, sans le recevoir en réalité… D’ailleurs il y a des fidèles qui mangent spirituellement ce sacrement avant même de l’accueillir sacramentellement. »

La tradition théologique distingue dans chaque sacrement trois niveaux : 1. Le signe en tant que tel (ici le pain et le vin, comme l’eau pour le baptême etc.) – 2. Le sacrement proprement dit (l’Eucharistie). – 3. La grâce du sacrement (la présence du Christ et de son Sacrifice). Les trois sont normalement liés. Mais pas toujours. Cela entraîne à la fois une interrogation grave et une consolation. Guillaume de Saint Thierry, ami de saint Bernard, le dit de façon vigoureuse: « Pour celui qui accueille le sacrement sans la réalité [qu’il contient] c’est la mort ; mais pour celui qui accueille la réalité sacramentelle même sans le sacrement, c’est la vie éternelle. »

Suggestions pratiques : 
- Tu peux commencer par un acte de foi et d'adoration envers le Seigneur présent dans tous les tabernacles du monde, et renouvelant l'offrande de sa vie dans toutes les messes actuellement célébrées.
- Il est juste d'ajouter un acte d'humilité et de repentir, car tu es un pauvre pécheur, invité à la table du Roi.
mgr Centene- Tu peux lire quelques lignes de l'évangile du jour ; c'est une façon d'écouter le Seigneur avec toute l'Eglise.
- Alors tu fais cet "acte" de communion intérieure. Note bien qu'un acte est plus qu'une pensée et même qu'une prière : tu vas à la rencontre de Celui qui vient à ta rencontre.

Tu peux utiliser le beau texte de Mgr. Centène (clic sur la photo).